Mandres-les- Notice
archéologique |
La commune de Mandres s'étend principalement sur le plateau de Brie, mais descend jusqu'au cours de l'Yerres sur sa limite occidentale : elle jouxte le département de l'Essonne au Sud-Ouest. Préhistoire et protohistoire On décèle au moins la présence de deux mégalithes sur les anciens plans : La Pierre ou le Caillou est reporté sur un plan de 1637 au bord du chemin de Brunoy, à environ 100 m au Nord-Ouest de l'église, le Gros Grès est reporté sur un plan de 1786 et a longtemps donné son nom au carrefour, à l'angle des deux rues principales. |
Périodes historiques Les témoignages sont tardifs : on perçoit une dizaine de fiefs entre XIIe et XIVe siècle, mais sans que la présence d'un habitat y soit toujours attestée. Le fief des Tours Grises, possession royale, est mentionné dès 1175, d'abord à vocation militaire, puis doublé d'une ferme dont l'actuelle ferme de Monsieur occupe l'emplacement ; le fief Saint-Thibault dépend de l'abbaye Saint-Pierre de Chaulmes-en-Brie au XIIIe siècle, et se groupe autour de l'église, de même titulature que le fief ; le fief Saint-Martin, attesté en 1117, dépend de Saint-Julien de Marolles, possession de l'abbaye de Saint-Martin-des-Champs ; les autres fiefs se situent dans la mouvance des premiers, la plupart comportant manoir et dépendances. Si une chapelle est attestée au XIIIe siècle, son remplacement par une église paroissiale dédiée à Saint-Thibaud ne date que du milieu du XVe siècle. L'habitat se distribue le long de deux artères se coupant à angle droit, la Grande Rue et la rue de Brie, au Sud du terroir. Les fermes Saint-Thibault, en bordure de l'Yerres, ont vraisemblablement été une dépendance du fief de ce nom. Une partie de la voirie actuelle est vraisemblablement d'origine au moins moderne ou médiévale, mais il est actuellement impossible de certifier datations et identités des tracés. Une tradition orale non vérifiée évoque l'existence d'un "Vieux Mandres" au lieu-dit "La Fosse aux Cochons", à l'Est du terroir. |
Indices périphériques Ils peuvent évoquer la préhistoire et l'antiquité : le sud du territoire de Santeny, jouxtant le terroir de Mandres, a révélé l'une et l'autre période ; à Servon, un peu plus à l'Est, a récemment été fouillé un établissement de l'antiquité tardive et du Haut Moyen-Age. Les fontaines Saint-Thibaud, à Boussy, sont à vocation guérisseuse et évoquent la possibilité d'un culte ancien christianisé. Mandres est entourée de quelques toponymes évoquant l'antiquité : Santeny, Boussy, Périgny, voire Cerçay. Il est vraisemblable qu'une ancienne voirie venant de Villecresnes passe par Mandres, mais aucune hypothèse ne peut être avancée sur son tracé : à noter la mention d'un Grand Chemin, non identifié, à la fin du XIVe siècle. Bien que les potentialités du département limitrophe d'Essonne soient mal connues, la vallée de l'Yerres semble avoir révélé bon nombre de mégalithes d'époque néolithique.
Conclusion Il est difficile d'évaluer avec précision le potentiel archéologique de la commune, étant donné que les éléments archéologiques y sont totalement inexistants. Sa situation géographique, en bord de plateau, est favorable à des établissements préhistoriques. La présence de mégalithes permet d'envisager l'existence d'une implantation néolithique dans les environs, sans qu'il soit possible d'en dire plus. Le silence des sources écrites avant le XIIe siècle ne permet pas d'estimer d'avantage l'étendue des occupations humaines ayant précédé les fiefs médiévaux, même si leur nombre relativement élevé incite à soupçonner une longue occupation antérieure. La proximité de l'Yerres peut aussi constituer un indice favorable à l'ancienneté de l'installation de populations humaines sur l'emplacement de l'actuelle commune de Mandres-les-Roses. Conseil Général du Val-de-Marne - Juillet 1995. |